Dindons sauvages en début de saison : ma première chasse printanière au dindon sauvage au Manitoba

Cette année, quand deux de mes amis, Justin et Riley, m'ont demandé de les accompagner au cœur du pays des dindons pour chasser les individus à longue barbe du printemps, je pouvais à peine contenir mon excitation et j'ai commencé les préparatifs. Le voyage a débuté lorsque j'ai quitté la région d'Entre-les-Lacs pour me rendre dans les régions du Centre et de l'Ouest du Manitoba, jusque chez Justin, où se trouvait le camp de chasse au dindon sauvage.

La prospection

Dès notre arrivée au camp de chasse, nous sommes montés dans le camion et avons commencé à chercher les oiseaux dans les magnifiques vallées qui composent ces régions. Nous avons concentré nos efforts dans les secteurs à proximité de champs agricoles, de cours de ferme et de gros boisés. Les dindons ont tendance à se regrouper là où sont réunies ces trois caractéristiques. Ils se nourrissent dans les cours de ferme et les champs agricoles au cours de la journée et ils cherchent le couvert forestier pour se percher dans les arbres le soir venu. Notre stratégie de prospection consistait à trouver des dindons et à surveiller de près les endroits où ils se perchent le soir. Très vite, j'ai été étonné par le nombre de dindons que nous voyions et, après avoir sondé les secteurs autorisés, j'ai senti que la chasse du matin commençait à montrer des signes prometteurs.

Chasse matinale au dindon sauvage

Mon sommeil m'a semblé très court, car mon alarme m'a fait bondir du lit au petit matin, à 4 h 45. Après avoir rassemblé notre matériel et finalisé notre plan de match, Justin et moi avons entrepris le court trajet jusqu'à notre lieu de chasse. Une fois sur place, nous avons garé le camion sur une route non loin de là et avons commencé à tendre l'oreille pour entendre des gloussements chocs résonner dans l'obscurité en ce frais matin de printemps. En quelques minutes, nous avons pu localiser quelques oiseaux perchés et c'est ainsi que la chasse a commencé. Nous avons déplacé le camion un peu plus bas sur la route jusqu'à un croisement tout près. Nous nous sommes tranquillement garés et nous avons entrepris notre entrée de manière méthodique.

Nous avons d'abord traversé une magnifique chênaie qui s'étendait à flanc de colline, à la lisière de la vallée. Les glouglous résonnaient parmi les chênes et se faisaient de plus en plus forts à chaque pas que nous faisions. Nous observions de près le relief à la recherche d'un endroit idéal pour nous installer. Alors que nous approchions d'une pente raide, notre curiosité nous a poussés à voir ce que le sommet avait à offrir. Avec le crissement des feuilles gelées sous nos pas, nous avons grimpé au sommet de la colline et posé nos yeux sur l'un des plus beaux tableaux qu'il m'ait été donné de voir. Au sommet de la colline, un petit pré surplombait parfaitement le fond de la vallée. Nous avons dressé un plan de match; nous avons posé stratégiquement nos appelants au milieu de ce pré et nous nous sommes installés dans un petit coin de sous-bois pour commencer notre séquence d'appels.

Quelques minutes seulement après nous être assis, les glouglous sont passés d'un écho lointain à un vrombissement retentissant. Ils étaient en route. Nous avons repris notre sang-froid et nous nous sommes préparés à une rencontre. Les dindons arrivaient juste derrière nous. À chaque glapissement que nous lancions, les dindons répondaient par un glouglou de plus en plus féroce. Derrière nous, les feuilles se sont mises à bruisser à notre gauche et, quand je me suis légèrement retourné, j'ai vu trois dindons majestueux qui se pavanaient à seulement 7 m de nous.

Ces oiseaux avaient les appelants dans leur ligne de mire et rien ne les empêcherait de défier notre appelant mâle qui se pavanait. Alors qu'ils passaient devant nous tout en se pavanant et en se concentrant sur les appelants, c'était le moment de nous mettre en position et de nous préparer à tirer. Le groupe de mâles s'est resserré dans l'espoir de défier notre appelant.

Cette formation serrée ne nous permettait pas d'avoir un bon angle de tir. Le temps passait et nous nous demandions si nous allions avoir notre chance. Une fois que les oiseaux se sont rendu compte que notre appelant mâle n'allait pas les mettre au défi à son tour, ils ont rapidement tourné leur attention vers notre appelant femelle. Leur formation serrée a alors été rompue, ce qui nous a offert à tous les deux un bon angle de tir sur un mâle. Justin et moi nous sommes préparés et avons commencé à compter. 1...2...3... et dans un moment bien chronométré, nous avons appuyé simultanément sur la gâchette; on aurait cru un seul tir. Comme par hasard, nous avons capturé deux beaux mâles d'un seul mouvement.

Mon premier dindon

C'était terminé; la mission que je m'étais donnée il y a trois ans de récolter mon tout premier dindon sauvage au printemps au Manitoba, venait de prendre fin. Une fois que nous avons repris nos esprits, nous avons réalisé à quel point nous venions de vivre un moment particulier. Après avoir échangé les félicitations d'usage, nous nous sommes levés et nous sommes approchés des dindons. Le soleil commençait tout juste à poindre à l'horizon, projetant sur le paysage des lueurs orangées et rougeâtres dignes d'une carte postale, ce qui faisait briller les incroyables couleurs de chaque plume des dindons. C'était une vue à couper le souffle. Nous avons savouré chaque seconde de ce moment tout en cochant nos étiquettes et en prenant quelques photos pour nous préparer à inscrire nos oiseaux sur le site du Programme des maîtres-chasseurs. Nous nous sommes vite rendu compte que les deux dindons que nous avions capturés étaient d'espèces différentes. Justin avait capturé un dindon de l'Est, que l'on reconnaît généralement aux tons brun plus foncé des plumes de la queue. Le dindon que j'avais capturé était un Merriam, facilement reconnaissable à la bande de couleur claire qu'il porte au centre des plumes de la queue. Nous étions d'autant plus heureux de la chance que nous avions eue de pouvoir chasser ces oiseaux, tout émerveillés devant le succès de la réintroduction du dindon sauvage dans la province.

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Nous étions beaucoup plus chargés au retour au camion, mais le poids supplémentaire d'un dindon sur le dos de chacun d'entre nous ne nous a pas dérangés le moins du monde, car l'adrénaline de l'expérience coulait encore dans nos veines. Après avoir regagné la ville, nous avons retrouvé le reste de notre groupe de chasseurs et nous nous sommes raconté nos aventures de la matinée. Ensemble, nous nous sommes rendus à un secteur où nous avons entrepris le dépeçage de nos oiseaux. Une fois la préparation terminée, j'avais l'eau à la bouche à l'idée des délicieux repas que ces dindons allaient nous offrir, à nous et à nos familles. Le dindon que j'ai eu la chance de récolter ce matin-là serait servi au repas de l'Action de grâce de ma famille plus tard dans l'année, une tradition que je viens tout juste de commencer et que j'espère poursuivre pendant de nombreuses années.

Sur le chemin du retour après cette aventure inoubliable, je n'ai pu m'empêcher de réfléchir à cette expérience et de me dire à quel point je suis reconnaissant de vivre dans une province aussi belle, qui offre autant de possibilités phénoménales d'activités de plein air.

Les 5 meilleurs conseils pour la chasse au dindon

Pour tout chasseur qui s'apprête à se lancer dans sa toute première chasse au dindon, il y a beaucoup de choses à prendre en compte. Voici mes cinq meilleurs conseils destinés aux nouveaux chasseurs, tirés de mon expérience de la chasse au dindon.

1. Prospection : Soyez prêt à consacrer beaucoup de temps à la prospection des secteurs où vous souhaitez chasser. Cherchez des endroits fréquentés par les dindons; les cours de ferme et les champs agricoles sont un bon point de départ, car les dindons s'y nourrissent souvent tout au long de la journée. Cherchez aussi les chênaies aux arbres matures; les dindons se perchent dans les arbres à grosses branches la nuit et profitent du couvert forestier pour échapper à leurs prédateurs. Les dindons peuvent adopter des comportements répétitifs et plus vous passerez de temps à comprendre leurs habitudes, plus vous aurez de chances de réussir.
2. Lieux de chasse : Après avoir trouvé un secteur où il y a des dindons, vous devez ensuite trouver un endroit où vous pouvez chasser. Une excellente option consiste à explorer les terres de la Couronne et les aires de gestion de la faune, réparties à l'échelle de l'aire de répartition du dindon, au Manitoba. Ces terres sont accessibles au public et abritent souvent de grandes quantités d'oiseaux. Vous pouvez aussi demander l'autorisation de chasser sur des terres privées. Pour ce faire, procurez-vous une carte de votre territoire de chasse; vous pourrez ainsi connaître le secteur et les propriétaires fonciers qui s'y trouvent. Pour cette solution, il faut souvent de frapper aux portes et demander l'autorisation aux propriétaires.
3. Recherche de l'emplacement idéal : Une fois que vous avez trouvé des oiseaux et choisi votre territoire de chasse, l'étape suivante consiste à déterminer où se trouvent leurs aires de repos. Les dindons se perchent dans les arbres la nuit pour se protéger des prédateurs. Savoir où ils se perchent joue un rôle clé dans la façon dont vous vous organiserez pour votre chasse du matin, car vous pourrez les chasser avant qu'ils ne quittent leur perchoir. Cette information déterminera aussi l'organisation de vos chasses du soir, car vous pourrez vous mettre en position et les chasser une fois qu'ils regagnent leurs aires de repos après avoir passé la journée à se nourrir.
4. Gloussements de localisation : Maintenant que vous avez fait tout ce qu'il fallait, il est temps de chasser. C'est le petit matin et vous êtes dans votre lieu de chasse. Avant de vous enfoncer trop profondément dans les bois et de risquer de pousser les oiseaux à quitter leur aire de repos, vous vous arrêtez et écoutez les glouglous qui vous indiquent où se trouvent exactement les dindons. Si vous n'entendez rien, vous pouvez déclencher un glouglou de localisation en imitant le son d'un coyote ou même d'un hibou. Une fois que vous avez repéré l'emplacement exact des dindons, il importe de ne pas trop vous en approcher et de ne pas les faire quitter leur aire de repos, mais d'être suffisamment proche pour qu'ils puissent entendre vos appels lorsque le soleil commence à se lever.
5. L'appel : Maintenant que vous savez où les dindons se reposent et que vous vous êtes installé à une distance sûre de là, il est temps de commencer à lancer des appels. Il existe toutes sortes d'appeaux sur le marché, dont des appeaux à friction, des appeaux diaphragmes et des appeaux en boîte. Quel que soit votre choix, familiarisez-vous avec l'appel avant la chasse. Le plus souvent, les chasseurs imitent le son des poules, comme un gloussement ou un glapissement, pour attirer les mâles à portée de tir. Quand vous lancez des appels, notez la distance à laquelle se trouvent les gloussements de retour, et à mesure qu'ils se rapprochent, lancez des appels un peu plus doux. Si la chance vous sourit et que le dindon se trouve dans votre champ de tir, prenez votre temps et visez bien.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la chasse au dindon sauvage au Manitoba, consultez notre page sur le gibier à plume.

Célébrez l'expérience de la chasse au Manitoba, inscrivez votre prise au Programme des maîtres-chasseurs.

Écrit par : Keevin Erickson