Grandiose chasse à l'orignal au Manitoba chez Agassiz Outfitters - Canada in the Rough
Quand on pense au relief accidenté de la région du Nord du Manitoba, plusieurs choses nous viennent à l'esprit : des vues exceptionnelles du Bouclier canadien, des lacs à perte de vue, une nature sauvage pure et isolée et des possibilités de chasse à l'orignal grandioses.
Aux confins les plus sereins de la province se trouvent certains des meilleurs habitats pour les orignaux au pays, comme en témoignent la qualité et la quantité des orignaux qui les fréquentent.
C'est au cœur de ces régions que se trouve Agassiz Outfitters. La pourvoirie est détenue et exploitée par la famille Liske et, au fil des ans, elle s'est taillé une réputation pour offrir certaines des meilleures chasses à l'orignal au Manitoba. Saison après saison, ses clients repartent avec certains des mâles les plus gros de la province.
Quand Keith Beasley, de Canada in the Rough, a réservé un séjour chez les Liske pour partir à la recherche de ces énormes bêtes du Manitoba, il savait qu'il serait comblé.
Mon aventure de chasse à l'orignal au Manitoba - Keith Beasley
L'histoire de ma dernière aventure de chasse à l'orignal dans le nord du Manitoba est une histoire qui, je croyais, allait me faire revenir bredouille. Nous avons dû composer avec des conditions difficiles alors que nous chassions le long de la rivière Churchill. Mais, comme je l'ai déjà constaté à maintes reprises, les récompenses viennent souvent après les épreuves et, bien sûr, beaucoup de patience.
La tradition de la chasse me fait parcourir ce grand pays qui est le nôtre. Il existe de nombreux styles de chasse. Même s'il est agréable de profiter de tout le confort de la maison en pleine nature, il y a quelque chose de particulier à en faire l'expérience un peu à la dure. C'est peut-être quelque chose d'enfoui bien profondément dans les gènes de mes ancêtres. Quand je dors dans un lit de camp, emmitouflé dans mon sac de couchage, chauffé par un feu de bois, je me sens dans mon élément.

Agassiz Outfitters : une chasse grandiose à l'orignal au Manitoba
Situé dans le nord du Manitoba, Agassiz Outfitters offre des possibilités de chasse à l'ours noir et à la sauvagine, mais il a aussi accès à l'un des plus beaux territoires de chasse à l'orignal au Canada. Et c'est justement l'orignal que j'allais viser pendant mon séjour d'une semaine au pavillon.
Détenu et exploité par Rick Liske et son épouse Colleen, Agassiz Outfitters est une entreprise familiale et même leurs fils, Brendan et Jordan, font maintenant partie de l'équipe de guides.

En route vers le Manitoba
À la fin septembre, je me suis rendu à Thompson, au Manitoba, où j'ai rencontré Colleen et des membres de son équipe à la base d'hydravions. Nous avons chargé tout notre matériel dans le Twin Otter turbo et nous avons rapidement quitté l'eau pour prendre notre envol. Comme je regardais, en bas, l'immense forêt boréale et les nombreux petits lacs et rivières qui parsèment et traversent le territoire, mon enthousiasme grandissait à l'idée de ce qui m'attendait. L'heure de vol a filé à toute allure. Et avant même que je ne m'en rende compte, nous avons atterri au camp principal.

Le camp principal d'Agassiz Outfitters se dresse sur une pointe de terre extrêmement isolée, au bord de la magnifique et historique rivière Churchill. On y trouve les locaux des guides, les chalets des chasseurs et la cuisine principale. Les structures à ossature en poteaux sont faites de rondins d'épinette noire coupés et traités, enveloppés dans des bâches bien isolées et dotées de planchers en bois, de lits de camp et de poêles à bois pour vous garder au chaud la nuit.

Dans les airs et en aval de la rivière
Pour notre voyage, le camp principal n'était qu'une courte étape. En effet, nous devions nous rendre à un camp secondaire situé en amont de la rivière. Notre guide, Jordan Liske, est arrivé peu après notre amerrissage. Nous avons chargé mon matériel à bord de son embarcation et avons remonté la rivière jusqu'à ce qui allait devenir notre foyer pour la semaine. Fort semblable au camp principal, le bâtiment principal du camp secondaire a été construit à l'aide de rondins d'épinettes et de bâches isolées. Pour ma part, je logeais dans une grande tente de Cabela's installée sur une plate-forme en bois et dotée de lits de camp et d'un poêle à bois.
Une fois mon matériel déballé, j'ai monté mon arc, histoire de m'entraîner un peu. Cette semaine, mon objectif est de capturer un orignal mâle adulte avec mon arc composé. Après avoir tiré quelques flèches et m'être assuré que mes viseurs étaient toujours en place après toutes mes excursions, je suis parti avec Jordan faire un petit tour dans les environs pour voir les nombreux endroits d'où nous chasserions.

Que la chasse commence
Le lendemain matin, Jordan avait déjà préparé un déjeuner copieux et chaud quand je suis entré dans la cuisine depuis l'obscurité. Après avoir dégusté ce savoureux repas, nous avons remonté la rivière alors que le soleil commençait à peine à percer à l'horizon. Nous avons scruté les rives de la rivière à la recherche de signes de la présence d'un orignal. Nous n'en avons vu aucun pendant notre trajet sur l'eau jusqu'à notre premier point d'appel, situé dans un petit passage, avec la rivière principale à ma droite. Jordan lançait des appels non loin derrière moi, dans l'espoir d'attirer un mâle avec ses mugissements de femelle. Après quelques heures d'appels, d'attente et de patience sans aucune réponse, nous sommes rentrés au camp où, encore une fois, Jordan nous a préparé un délicieux repas.

Rencontre mémorable avec un orignal du Manitoba
En fin d'après-midi, nous avons décidé de retourner au même endroit, dans l'espoir qu'un mâle solitaire avait entendu nos appels matinaux et y était venu. Alors qu'il restait environ vingt minutes de clarté, nous avons entendu un aboiement fort. Si vous n'êtes pas familier avec cette réponse de l'orignal, on dirait presque celle d'un monstre. Alors que je me préparais et que je fixais le déclencheur sur mon arc, j'ai perçu un mouvement à ma gauche. Avant même de m'en rendre compte, j'ai vu un orignal qui courait droit sur moi. Malheureusement, il n'avait pas de bois sur la tête. Derrière l'orignal en train de charger, j'ai vu une autre silhouette brun foncé qui se dirigeait vers moi. Je me suis vite rendu compte qu'une femelle et son petit venaient à l'appel et, étonnamment, c'était le petit qui menait la marche.

Le courageux et énergique faon s'est arrêté à 4,5 m (15 pi) et a tourné rapidement en direction du passage. Il s'est férocement enfoncé dans l'eau sur une distance de 9 m, puis s'est arrêté pour regarder dans notre direction. Alors qu'il dégouttait de tout son corps, il s'est secoué bruyamment tout en envoyant des gouttelettes d'eau dans toutes les directions. La femelle a ensuite traversé le plan d'eau pour gagner la rive de l'autre côté et le petit l'a suivie dans le vieux brûlis. Nous avons retenu notre souffle dans l'espoir qu'un mâle les suive, mais ce soir, ils voyageaient seuls. C'était quand même une belle rencontre, que je n'oublierai pas de sitôt.
De retour au camp ce soir-là, Jordan s'est encore une fois surpassé en préparant un souper des plus savoureux. Je me suis couché le ventre plein et l'esprit en ébullition, à cause non seulement de la fabuleuse rencontre que nous avions faite ce soir-là, mais aussi des possibilités d'autres rencontres fabuleuses à venir.
Deuxième jour de chasse à l'orignal
Le lendemain matin, le soleil qui pointait au-dessus des arbres éclairait de sa belle lumière les mélèzes jaune orange, telles des bougies à la flamme vacillante, qui encadraient la longue et étroite baie où nous chassions. Leurs couleurs vives scintillaient et l'eau calme étincelait dans le reflet du soleil levant. Jordan a rompu le silence serein en faisant semblant d'être une femelle marchant dans l'eau. Vêtu de ses bottes pantalons, il faisait de longs pas énergiques tout en produisant beaucoup d'éclaboussures. Il a même rempli d'eau son appeau à orignal en écorce de bouleau fabriqué à la main, l'a levé bien haut au-dessus de sa tête et l'a incliné pour laisser l'eau s'en écouler. Il ressemblait ainsi à un orignal qui se soulageait. Il a poursuivi sa démonstration artistique par une série de beuglements de femelle avant de se retirer dans les pins épais dans lesquels nous nous cachions. En ce deuxième jour de chasse, le matin était magnifique, mais nous n'avons jamais reçu de réponse à nos appels.

Le mauvais temps arrive, mais la chasse continue
De retour au camp, nous avons vérifié la météo sur notre appareil satellite. Les prévisions étaient peu réjouissantes pour les jours à venir. La pluie arrivait et ne semblait pas vouloir cesser de sitôt. La pluie s'accompagnait de vents changeant constamment de direction. Nous savions que nous aurions beaucoup de mal à continuer de chasser selon le style que nous avions adopté jusqu'à présent. Quand on s'assied et lance des appels à un endroit, le vent doit souffler de la même direction. De cette manière, on peut bien planifier où l'on s'assied pour éviter d'être détecté par le nez habilement entraîné de l'orignal.
Chasse à l'orignal sur la rivière Churchill
Après avoir discuté des possibilités qui s'offraient à nous, Jordan a suggéré de se tourner vers la rivière. Au cours des saisons précédentes, ils ont réussi à capturer de nombreux mâles adultes qui se nourrissaient et se déplaçaient le long de son rivage propice à la navigation. Le problème pour nous cette année, c'était que le niveau de l'eau dépassait de plus de 3 m (10 pi) celui des années précédentes. L'eau avait effacé presque toutes les rives visibles et n'avait laissé que des buissons de saules submergés le long de la rivière. Autrement dit, nous allions devoir faire feu depuis l'embarcation avec une carabine plutôt que d'adopter la stratégie de l'approche et de l'affût du tir à l'arc.

Comme peu d'options s'offraient à nous en raison des conditions météorologiques imprévues et des niveaux d'eau élevés, nous avons remonté la rivière, une carabine à mes côtés. Au bout d'un moment, nous nous sommes arrêtés et nous nous sommes laissés flotter vers l'aval. Jordan ramait afin de garder le cap et de rester le plus silencieux possible. En fin de soirée, nous avons repéré une femelle et son petit qui se nourrissaient dans les saules submergés près du camp. Nous avons eu une belle expérience en leur compagnie, mais malheureusement, il n'y avait pas de mâle dans les parages.
Beau temps, mauvais temps, la chasse se poursuit
Au cours des deux jours suivants, la pluie a été intermittente; elle tombait parfois sous forme de bruine et parfois, en averses très abondantes. Le vent s'est également comporté comme prévu. Il changeait de direction au moins deux fois par jour et pouvait radicalement passer du nord au sud. Nous avons exploré la rivière autant que possible, en nous laissant flotter et en observant les rives densément boisées. Nous avons réussi à repérer plusieurs femelles avec leurs petits au cours de nos descentes. C'était là le signe prometteur d'une bonne année pour le recrutement des faons, mais les mâles semblaient se cacher ailleurs.

Un gros orignal du Manitoba à l'horizon!
Le cinquième jour, Jordan a décidé que nous devrions retourner à la rivière dans l'après-midi. Après quelques heures passées à lancer des appels dans un réseau hydrographique qui comportait deux vieux brûlis de part et d'autre, nous nous sommes laissés flotter vers l'aval tout en franchissant quelques rapides.
Peu après, j'ai repéré une femelle et son faon au bord de l'eau. Alors que je prenais mes jumelles pour les observer de plus près, Jordan a aperçu deux pagaies blanches qui s'élevaient à 54 m au-dessus d'eux. J'ai alors concentré mon regard sur les grandes taches blanches. Le mâle pour lequel nous avions travaillé si fort a fait son apparition. Caché derrière une épaisse lisière d'arbres, j'ai préparé ma carabine tandis que Jordan faisait de son mieux pour garder le nez de l'embarcation pointé droit sur le mâle. La vitesse du courant me laissait peu de temps pour tirer. J'ai fixé mon viseur et j'ai attendu une ouverture dans les arbres. Lorsque j'ai vu une possibilité se dessiner, j'ai tiré et j'ai trouvé ma cible. J'ai rechargé et j'ai réussi à tirer rapidement sur le mâle, ce qui l'a abattu sur le champ.

Une chasse à l'orignal couronnée de succès avec Agassiz Outfitters
Jordan et moi étions tous deux stupéfaits de ce qui venait de se passer. Après plusieurs jours passés à lancer des appels et à descendre la rivière sans voir ni entendre un seul mâle, tout a changé pour nous en quelques secondes. Cette fois-ci, tout a changé en mieux.
Lorsque nous nous sommes approchés de l'orignal mâle, nous avons été une fois de plus stupéfaits. Cette fois, c'est la taille impressionnante de son corps et des bois qu'il arborait qui nous a stupéfiés. Ses bois mesuraient 1,27 m (50 po) de largeur et ils comportaient de nombreuses pointes et des paumes plongeantes. Un véritable mâle mature du Manitoba, c'est certain. Nous avons passé un moment à admirer ce grand animal et nous avons exprimé toute la gratitude que nous avions pour lui.

Comme il allait faire froid ce soir-là, nous avons pu le laisser sur place toute la nuit sans craindre que la viande ne se gâte. Nous y sommes retournés le lendemain matin à la première heure, accompagnés du reste de l'équipe d'Agassiz Outfitters. Après quelques photos, l'équipe s'est mise au travail de dépeçage. Nous l'avons découpé en quartiers et en avons retiré autant de viande que possible. La viande fraîche a ensuite été emballée dans de l'étamine avant d'être transportée jusqu'aux embarcations.

Une fin parfaite pour l'une de mes chasses à l'orignal préférées au Manitoba
Je chasse depuis de nombreuses années maintenant et j'ai eu plus que ma part d'aventures de chasse, mais je suis toujours étonné de constater à quel point les choses peuvent changer si rapidement au cours d'une chasse. En fin de compte, la capture d'un gros gibier n'est qu'une question de secondes ou de minutes. Nous passons 90 % du temps à chercher en vain l'espèce convoitée. Ce faisant, nous découvrons cependant des paysages magnifiques et nous tirons des leçons de vie précieuses, comme la patience, la foi et la confiance en son instinct.

Un grand merci à Jordan, Rick, Colleen, Brendan, Bob et Bryan pour toute l'aide qu'ils m'ont apportée dans cette grande aventure de chasse à l'orignal sur la rivière. Si vous avez déjà voulu faire l'expérience d'une véritable chasse à l'orignal dans les contrées sauvages du nord du Manitoba, n'hésitez pas à communiquer avec Agassiz Outfitters. Je sais que vous vivrez une aventure inoubliable, comme cela a été le cas pour moi.

Pour découvrir une excellente recette d'orignal chassé au Canada, voyez la vidéo ci-dessous!
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la chasse à l'orignal au Manitoba chez Agassiz Outfitters, consultez le site Web d'Agassiz Outfitters.
Consultez notre page sur la chasse au gros gibier pour obtenir de plus amples renseignements sur la chasse à l'orignal au Manitoba.
Pour découvrir d'autres chasses étonnantes au Manitoba avec Canada in the Rough, voyez sa chaîne YouTube.
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Écrit par : Canada in the Rough - Keith Beasley