Chasse à l'oie des neiges de la région subarctique au Manitoba - émission télévisée Canada In The Rough
La diversité des aventures de chasse offertes au Canada et leur nombre considérable ne cessent de nous surprendre.
Écrit par : L'équipe de Canada In The Rough
La saison dernière, l'une de nos chasses les plus mémorables a été notre séjour au Kaska Goose Lodge, pour chasser l'oie des neiges le long du littoral de la baie d'Hudson, au Manitoba. Non seulement ce pavillon se trouve dans l'un des endroits les plus exceptionnels au Canada, mais avec son service de navette en hélicoptère à destination et en provenance des lieux de chasse, une pêche extraordinaire et la possibilité de voir certains des animaux sauvages les plus étonnants du Canada, Kaska offre un voyage de chasse à la sauvagine qui n'a pas d'égal.
Notre aventure a commencé sur une petite piste d'atterrissage à la fin du mois de septembre, à une vingtaine de minutes de Winnipeg. Alors que le soleil commençait à pointer à l'horizon, notre Cessna Grand Caravan a pris son envol. Les rayons matinaux jetaient leurs lueurs sur les innombrables lacs et rivières qui sillonnent les paysages sauvages, escarpés, mais magnifiques, du Manitoba. Dès que les roues se sont posées sur la piste de terre, nous avons été accueillis par le propriétaire du pavillon, Randy Duvell, ainsi que par de nombreux membres de l'équipe, et nous nous sommes rapidement dirigés vers notre pavillon. À l'intérieur, nous avons trouvé un salon magnifiquement décoré, doté d'un foyer au bois, et un grand nombre de photos et d'animaux naturalisés agrémentaient les murs. Avec tous les agréments du foyer, y compris le wifi pour ceux qui veulent rester branchés, on ne se sent jamais aussi loin de la civilisation qu'on l'est en réalité.


Le Kaska Goose Lodge est situé sur une île de la rivière Kaskattama, dans les basses terres de la baie d'Hudson. Du haut des airs, on peut vraiment en apprécier l'éloignement. Le camp de chasse à la sauvagine comporte un grand pavillon principal, avec une salle à manger et une cuisine. Il y a ensuite une grande maison pour les chasseurs et d'autres bâtiments pour les guides. Une fois nos bagages défaits, on nous a remis du matériel de pêche et nous nous sommes dirigés vers la rivière pour pêcher des ombles de fontaine de calibre mondial. Et quand nous disons « de calibre mondial », c'est que la pêche y est vraiment de calibre mondial. En une heure passée à pêcher en moyenne, on peut accrocher plus de quarante beaux ombles de fontaine qui se débattent avec acharnement. Bordée de saules jaune vif, la rivière large et rocailleuse se jette dans la baie d'Hudson. Le paysage à lui seul peut vous laisser dans un état de transe alors que vous profitez de la beauté de la région, avant d'être réveillé en sursaut par une traction sur votre ligne et un omble de fontaine qui se démène dans la rivière.


Après deux heures de pêche extraordinaire, nous sommes rentrés au camp et sommes montés dans un hélicoptère qui nous a fait visiter les zones où nous allions chasser. Alors que nous volions juste au-dessus de la cime des arbres, avec l'océan à notre droite, l'épaisse forêt a rapidement cédé la place à la toundra stérile, mais magnifique. La végétation basse et les saules aux couleurs vives constituaient la majeure partie de la couverture végétale de cette région. Les basses terres de la baie d'Hudson offrent une mosaïque de couleurs à cette époque de l'année : les rouges profonds et les jaunes clairs de la toundra contrastent avec les bleus intenses des rivières et des petits lacs. Autour des cours d'eau, de nombreuses volées d'oies et de canards se nourrissent de la végétation naturelle, comme la vallisnérie d'Amérique, pour prendre du poids avant d'entamer leur migration annuelle vers le sud. Depuis les oies des neiges à plusieurs sous-espèces de bernaches du Canada, en passant par de nombreuses espèces de canards, les oiseaux aquatiques abondaient dans les lacs, les rivières et le ciel.
Alors que nous sondions plusieurs zones de chasse, nous avons aperçu quelque chose de gros et de blanc en bas, dans la toundra. En nous rapprochant, nous nous sommes rendu compte qu'il s'agissait d'un énorme ours polaire, allongé paresseusement dans une étendue de sable, sur la côte. D'aussi loin que Randy se souvienne, de nombreux ours polaires s'y réfugient l'été et au début de l'automne. Ces magnifiques créatures aiment s'allonger dans des étendues de sable pour rester au frais pendant les mois les plus chauds, en attendant que la glace prenne sur la baie d'Hudson. Pendant notre vol, nous avons croisé plusieurs autres ours polaires, certains allongés dans le sable, d'autres patrouillant dans la toundra, et même un qui se dirigeait vers l'océan pour nager. Après avoir passé un moment extraordinaire à les observer, nous sommes rentrés à contrecœur au camp. Sur le chemin du retour, nous avons aperçu un gros ours noir près de la rivière et deux loups, l'un noir et l'autre, blanc, qui se frayaient un chemin dans la toundra. Il n'est pas rare de voir également des orignaux, des renards arctiques, des caribous et même des carcajous dans cette région. Il n'est donc pas surprenant que la visite en hélicoptère soit si populaire auprès des visiteurs du pavillon.


De retour au camp, nous avons eu droit à un excellent souper dans le pavillon principal. Nous avons ri et évoqué les nombreuses et incroyables aventures que nous avions déjà vécues, alors que nous n'avions même pas encore commencé à chasser.
Notre première journée de chasse a commencé par un déjeuner copieux, suivi d'un vol enlevant en hélicoptère jusqu'à notre lieu de chasse, dans la toundra. Une fois que nous avons atterri sur les basses terres humides, nous avons rapidement débarqué de l'hélicoptère et rassemblé notre matériel. Le courant d'air qui descendait des pales en rotation soulevait les feuilles tombées des saules voisins pendant que nous nous rendions de l'hélicoptère à l'affût. Nous avons regardé l'hélicoptère prendre son envol et disparaître au loin, nous laissant étonnamment seuls dans la vaste toundra.
Rapidement, nous nous sommes mis à la tâche d'installer les appelants et de dissimuler notre cache naturelle de saule, qui se trouvait à 18 m d'une petite zone inondée. Une fois les appelants installés et la cache prête, nous y avons pris place et avons chargé nos fusils de chasse; nous ressentions une exaltation grandissante. Quand on chasse avec le Kaska Goose Lodge, on passe souvent toute la journée sur le terrain; nous nous sommes donc préparés à y demeurer longtemps. Notre première volée d'oies des neiges s'est rapidement dirigée vers nous. Alors que nous nous dissimulions dans notre cache, l'appeau électronique de l'oie des neiges sonnait en arrière-plan et les oies se rapprochaient de plus en plus, jusqu'à ce que nous nous levions enfin et que nous mettions nos fusils en joue. Nous avons sélectionné nos oiseaux, appuyé sur la gâchette et regardé les oies se mettre à tomber. Ce sera la première des nombreuses volées qui visiteront notre installation tout au long de la journée. À la fin de la journée, nous avions capturé plusieurs oies des neiges, dont une oie bleue baguée.


Au cours de la semaine, nous avons chassé à divers endroits le long de la baie, depuis des caches dans des trous à des caches naturelles de saule, et nous avons réussi à récolter un mélange d'oies des neiges et de bernaches du Canada tous les jours. Malheureusement, les conditions météorologiques difficiles tout au long de la semaine ont compliqué la chasse, mais c'est ce qui fait la particularité de la chasse chez Kaska. Même si on se trouve à la limite de la migration de la sauvagine ou si le temps n'est pas clément, toutes les autres aventures extraordinaires de pêche et de tourisme auxquelles on peut prendre part font de cette chasse une aventure unique en son genre.


Kaska Goose Lodge
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la chasse à l'oie des neiges en compagnie du Kaska Goose Lodge, consultez son site Web.