Le grand chelem de la pêche accessible en avion au Canada - Ganglers North Seal River Lodge

La première fois que vous marcherez vers le pavillon principal et que vous en passerez la porte, vous serez conquis. Selon Ken Gangler, le propriétaire, c'est « le symbole par excellence du classique pavillon canadien. Le pavillon est de taille parfaite, ni trop grand, ni trop petit. C'est confortable, c'est grandiose. C'est un pavillon d'apparence magnifique, mais c'est aussi un endroit très accueillant ». Et je ne pense pas pouvoir mieux le décrire. Depuis le bar bien approvisionné à la table de billard et à la cheminée, en passant par les leurres et les photos qui agrémentent les murs de souvenirs mémorables, c'est vraiment le pavillon canadien classique.

Le pavillon principal se trouve au lac Egenolf. Ce n'est là cependant qu'un pied-à-terre pour l'exploitation du Gangler's. Il y a de nombreuses années, Ken et son père voulaient que Gangler's et son pavillon principal donnent accès à l'ensemble du bassin hydrographique de la rivière North Seal. Il s'agissait de trouver les meilleurs lieux de pêche et les meilleures possibilités de pêche, et d'ouvrir la zone en y aménageant des caches pour embarcations et des camps éloignés. Quelques décennies plus tard, c'est exactement ce qu'ils ont fait. Aujourd'hui, avec plus de 100 embarcations disséminées à l'échelle du secteur et plusieurs fantastiques camps éloignés, le bassin hydrographique de la rivière North Seal est ouvert.

L'ouverture du bassin hydrographique a de nombreuses retombées pour l'entreprise, mais il y a une récompense évidente : le grand chelem canadien. Le titre convoité se compose du grand brochet, du touladi, du doré jaune et de l'ombre arctique. La capture de ces quatre poissons au cours d'une vie est un exploit remarquable pour les pêcheurs à la ligne en eau douce. Leur capture au cours d'un même voyage, c'est encore mieux. Quatre poissons-trophées en un voyage? Presque du jamais vu. Ce qui est incroyable, c'est que vous pouvez y arriver au pavillon Gangler's. Le grand chelem est un exploit impressionnant. Je n'avais jamais attrapé d'ombre arctique auparavant, pas plus que mon ami Keevin qui m'accompagnait. Donc, même si le grand chelem était l'objectif, dans notre cas, pouvoir cocher l'ombre arctique de notre liste serait un exploit en soi.

À la fin de la journée, vous arrivez au pavillon principal, prêt à raconter votre journée aux autres clients autour d'une boisson servie par le barman. Nous avons joué quelques parties de billard, et l'instant d'après, c'était l'heure du souper. Chez Gangler's, le service est exceptionnel. On nous traite toujours aux petits oignons et on s'assure vraiment que l'expérience est unique. Et que dire des repas! On peut affirmer sans crainte de se tromper que, peu importe où l'on se trouve, il n'est pas possible de manger mieux. Depuis les côtes de bœuf aux steaks, c'est un vrai régal; on se sent vraiment comme un roi. Mais ce n'est pas là un hasard. Ken dit à son personnel et à ses clients qu'il voit son pavillon comme s'il s'agissait d'un voyage à proprement parler, et cela se voit.

L'un des moments les plus palpitants d'une soirée passée chez Gangler's, c'est lorsqu'on décide du plan pour le lendemain. Il y a une fiche d'inscription pour les sorties de pêche en avion au pavillon principal et, autour d'un repas, d'une boisson ou d'un feu de camp, vous pouvez décider du plan de match pour le lendemain. Un autre groupe d'invités avait prévu de prendre part à une excursion de pêche au doré par avion intitulé Chatwin; ce nom nous plaisait et nous avons donc décidé de nous joindre à eux.

Notre dernier poisson pour remporter l'emblématique grand chelem canadien était le touladi. Assis au bar plus tard en soirée, nous avons discuté avec un duo père et fils qui partageraient la même embarcation le lendemain. Les touladis étaient les prochains sur la liste; les deux embarcations sont parties le lendemain avec le même objectif. Nous avons pêché à la turlutte avec des tubes blancs dans un cours d'eau à environ 18 à 21 m (60 à 70 pi) de profondeur, et le poisson n'a pas tardé à mordre pour nous tous, ce qui nous a permis de compléter le grand chelem. Nous n'avons jamais trouvé de touladis de taille géante, mais même ceux de 9 m (30 po) ont livré une sacrée bataille à cette profondeur.

Nous sommes rentrés à la fin de la journée, extrêmement satisfaits d'avoir accompli le grand chelem. Nous avons retrouvé le duo père et fils dans le pavillon principal pour lui annoncer que nous avions réussi. Le fils a répondu : « Nous aussi » et m'a montré une photo du touladi de 99 cm (39 po) qu'il avait attrapé ce jour-là. C'était son deuxième à vie; le premier, il l'avait capturé quelques instants auparavant. Il était impressionné par sa prise, et j'ai été témoin d'un récit et d'un moment incroyables.