Excursion guidée de pêche au rivage par excellence au Manitoba : Fairford River Madness
Au Manitoba, il n’y a pas de meilleur moment qu’aujourd’hui pour partir en expédition et profiter des incroyables possibilités de pêche au rivage offertes à l’échelle de la province.
Au printemps, la neige et la glace fondent et se déversent dans les ruisseaux et les réseaux hydrographiques. Elles donnent un nouveau souffle de vie aux écosystèmes aquatiques. La température de l'eau se met à monter, les grenouilles commencent à coasser et de nombreuses espèces de poissons gagnent les eaux peu profondes et les ruisseaux pour entamer leur frai annuel. Quand l'eau se réchauffe, de nombreuses espèces quittent rapidement leur lieu de frai, et les voilà prêtes à se nourrir! Après le frai, les poissons sont très agressifs, ce qui fait la renommée de la rivière Fairford et de nombreux autres lieux de pêche au printemps au Manitoba.
La rivière Fairford
Nous nous sommes récemment rendus au réseau hydrographique de la rivière Fairford pour donner le coup d'envoi à notre circuit de pêche au rivage par excellence au Manitoba. Fairford se trouve à un peu plus de 200 km du périmètre nord de Winnipeg, sur la route 6. À votre arrivée, vous verrez l'installation de régulation des eaux de la rivière Fairford. Cette installation régule le débit sortant du lac Manitoba quand le niveau de l'eau est haut ou bas. Au printemps et tout au long de l'été, le débit sortant du lac Manitoba peut être très élevé et un courant fort passe donc par l'installation de régulation. Ce courant concentre l'ensemble de la chaîne alimentaire dans ce tronçon de la rivière, ce qui donne lieu à des possibilités de pêche de rivage aux multiespèces parmi les plus diversifiées de la province.
Conditions parfaites pour la pêche au rivage
Une fois à la rivière, nous avons traversé l'installation de régulation et nous nous sommes installés sur la rive nord et ce, à quelques mètres seulement de la route 6. Avant même de lancer notre ligne à l'eau, nous savions que les choses allaient bien se passer. Tout en balayant la rivière du regard, nous avons aperçu des centaines de carpes qui faisaient surface dans tous les sens et d'innombrables mouettes, sternes et pélicans qui affluaient près du barrage. De toute évidence, tous les membres de cette chaîne alimentaire aquatique étaient de la partie et nous nous tardions de voir qui mordrait en premier.
Premiers lancers
Dès mon tout premier lancer dans la rivière, mon poisson nageur a été attaqué une fois, deux fois puis, la troisième fois, j'ai pu accrocher le poisson à l'hameçon. Le mystère de l'espèce dont il pouvait s'agir a été rapidement résolu, car la traction indubitable d'un malachigan ne laissait aucun doute. Après une lutte fort divertissante, j'ai pu ferrer mon poisson puis le remettre à l'eau.
Nos regards se sont croisés et c'est à ce moment-là que Marcel et moi avons su que cette journée de pêche au malachigan allait être très spéciale. Après avoir hameçonné des douzaines de malachigans pratiquement chaque fois que mettions notre ligne à l'eau, Marcel et moi nous sommes fixés des objectifs pour cette journée de pêche au rivage. Mon objectif, c'était d'attraper un malachigan de calibre maître-pêcheur. Quant à Marcel, il voulait amener l'une des nombreuses carpes à mordre à son leurre, malgré le fait qu'il n'avait pas le matériel adéquat pour cette espèce de poisson.
Malachigan de calibre maître-pêcheur
J'ai été le premier à réaliser mon objectif. L'eau tourbillonnait à de nombreux endroits devant nous. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que des bancs de poissons s'y trouvaient. Après avoir lancé mon poisson nageur dans le tourbillon et passé au crible les nombreux spécimens, j'ai finalement eu ce que j'espérais. J'ai tout de suite su que cette morsure était différente des autres. Dès que je l'ai hameçonné, le malachigan s'est élancé tout au fond de la rivière en traînant ma ligne. Utilisant chaque centimètre carré de son corps pour exploiter la puissance de la rivière, le poisson a commencé à livrer son combat. Après avoir finalement réussi à avoir le dessus, j'ai pu apercevoir de ce que j'avais hameçonné. J'ai tout de suite su que c'était celui que j'espérais.
Une fois le poisson dans l'épuisette, j'ai rapidement retiré l'hameçon tout en gardant le poisson dans l'eau. À mon arrivée et avant de commencer à pêcher, j'avais installé la planche à mesurer et les outils de remise à l'eau juste à côté de moi. Quand on est bien préparé, on peut assurer une bonne manipulation du poisson au moment de retirer l'hameçon et de mesurer le poisson. Marcel est arrivé avec son téléphone, j'ai rapidement sorti le malachigan de l'eau et je l'ai placé sur la planche pour prendre une photo de mesure. Puis, d'un seul geste, je l'ai soulevé dans les airs pour faire une photo d'action, puis je l'ai remis dans la rivière.
Il est primordial de toujours garder à l'esprit que la priorité va au poisson, peu importe sa taille ou son espèce. Dans ce cas, nous avions pris toutes nos photos alors que le poisson n'avait été hors de l'eau que 15 secondes. Tout compte fait, ce malachigan mesurait 66 cm (26 po), ce qui dépassait le seuil requis pour participer au programme des maîtres-pêcheurs du Manitoba, soit 63,5 cm (25 po).
Une carpe avec un poisson nageur!?
Marcel a été le prochain à atteindre son objectif. Il a essayé plusieurs tactiques différentes pour cibler les carpes. Étant donné que nous n'avions pas prévu de nous attaquer à des carpes de cette envergure, nous n'avions pas les bons leurres et nous avons dû composer avec ce que nous avions. Marcel a tout d'abord doté un leurre brochet maillé d'hameçons plus petits et de petits morceaux de vairons. Cette méthode nous semblait être celle qui convenait le mieux pour hameçonner une carpe, mais Marcel n'attrapait que de petits brochets. Après s'être avoué vaincu par son leurre brochet , Marcel a commencé à ramener lentement son poisson nageur parmi les bancs de carpes. À chaque lancer, Marcel pouvait sentir que le poisson nageur était constamment tiré par les carpes. Ce n'était qu'une question de temps avant que l'une d'entre elles ne l'avale.
Alors qu'il ramenait son hameçon parmi le banc de poissons, Marcel a senti une forte traction sur sa ligne, suivie d'une descente en traînée. Il a tout de suite su qu'il s'agissait du combat qu'il cherchait à livrer avec une carpe. Après un combat bref, mais intense, il a réussi à la prendre dans son filet. Une mesure rapide a révélé que le poisson était juste en-deçà du seuil du maître-pêcheur de 76,2 cm (30 po), avec ses 74,95 cm (29,5 po).
Un poisson n'attend pas l'autre
Nous avons continué de pêcher sur le rivage le reste de l'après-midi, jusqu'à ce que nos bras nous fassent mal d'avoir combattu autant de poissons (nous ne nous en plaignons pas!).Tout en rangeant notre matériel et en nous préparant à retourner à notre campement, à la plage Lundar, nous n'avons pas pu nous empêcher de penser que la rivière Fairford est vraiment un endroit spécial pour la pêche au rivage. À tout moment de l'été, les pêcheurs à la ligne ont une bonne chance d'attraper des spécimens de toutes sortes d'espèces différentes, mais en plus, ils ont aussi une bonne chance de ferrer un spécimen de calibre maître-pêcheur pour chacune de ces espèces! Nous nous en sommes vraiment donnés à coeur joie sur le rivage ce jour-là et je sens que nous y retournerons bientôt!
Hébergement dans la région d'Entre-les-Lacs
Il existe plusieurs formules d'hébergement intéressantes près de Fairford. Pour ce voyage, nous avons choisi l'emplacement central du parc provincial de la plage Lundar, ce qui nous a permis de nous rendre dans plusieurs lieux de pêche de la région d'Entre-les-Lacs. On y trouve aussi plusieurs autres installations pour réserver une chambre ou un emplacement de camping, y compris le terrain de camping Roviera, ici-même à Fairford, le terrain de camping Steeprock, le parc provincial de Watchorn et le Narrows Sunset Lodge, pour n'en nommer que quelques-uns.
Conseils de voyage :
Canne et moulinet :
Tout le temps que nous avons pêché, Marcel et moi avons utilisé une canne de base à lancer léger et à action moyenne de 2 m (6,6 pi) et un moulinet. Cette canne était plus que suffisante pour gérer chaque poisson que nous avons hameçonné. Cependant, si vous allez à la rivière Fairford pour cibler la carpe, je vous recommanderais de renforcer cette configuration, juste au cas où une carpe-trophée de 13 kg (30 lb) ou même 18 kg (40 lb) s'attaquait à votre leurre.
Ligne :
En plus de notre canne à pêche de 2 m (6,6 pi) à lancer léger et à action moyenne, Marcel et moi avions une tresse de 4,5 kg (10 lb) fixée à un avançon en fluorocarbone de 4,5 kg (10 lb), sur 1,2 m (4 pi) à 1,8 m (6 pi). Malgré le courant fort, la clarté de l'eau était encore assez bonne. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons choisi d'utiliser un avançon en fluorocarbone.
Matériel :
Pour le matériel, nous avons utilisé presque exclusivement des turluttes de 2,5 gr (en particulier des turluttes flasher), à l'exception de quelques lancers au leurre brochet. Ce dernier aurait eu autant de succès que la turlutte, mais nous avons rencontré quelques problèmes au niveau de l'accrochage, sans compter qu'il fallait continuellement réappâter les hameçons. Cette méthode nous a semblé inutile étant donné que le poisson mordait si bien à la turlutte et au poisson nageur. Ce jour-là, les turluttes de 2,5 gr étaient suffisamment lourdes pour atteindre le fond dans le courant. Cependant, lorsque le courant est plus fort ou moins fort, il faut modifier le poids des turluttes pour trouver l'équilibre parfait.
Appât :
Pendant la majeure partie de la journée, Marcel et moi avons mis à l'eau des poissons nageurs de 7,6-8,8 cm (3-3,5 po) avec nos turluttes flasher. C'était certainement l'appât le plus efficace pour faire mordre le poisson. Il mordait à presque chacun de nos lancers et, dans de nombreux cas, il mordait à plusieurs reprises. La durabilité des plastiques était excellente et nous a donné de nombreuses secondes chances qu'un vairon salé n'aurait pas pu nous procurer. Il y aura toujours des jours où le poisson ne mordra pas aussi frénétiquement. Ces jours-là, il pourrait être avisé de garder quelques bacs de vairons salés à portée de main afin d'amener les poissons les plus récalcitrants à mordre. Nate's Baits, de Fairford, est une excellente solution en fait de ménés. Pendant notre visite, Marcel et moi nous sommes procuré quelques bacs frais auprès de Nate, qui ont très bien fonctionné!
Technique :
La technique qui a le mieux fonctionné pour nous a consisté à repérer un tourbillon dans le courant et à y lancer notre poisson nageur. Ces tourbillons sont remplis de poissons appâts et ainsi, de nombreuses autres espèces y viennent pour s'en nourrir. Une fois notre turlutte et nos poissons nageurs dans le tourbillon, nous les laissions s'enfoncer quelques instants avant d'entamer la récupération. Le fond de la rivière est jonché d'obstacles qui peuvent accrocher le matériel, par exemple des rochers. Lors de la récupération, nous gardions donc la pointe de la canne relevée, puis nous refaisions lentement sauter le leurre dans les 60 cm inférieurs de l'eau. Lors d'un bon nombre de lancers infructueux, nous avons senti que le poisson mordillait de multiples fois tout au long de la récupération. Une fois la ligne remontée, nous nous assurions que le plastique de notre poisson nageur était correctement positionné sur la turlutte avant de relancer la ligne. Cela nous permettait d'obtenir une présentation naturelle sous l'eau.
Consultez la page du blogue ChassePêcheMB pour voir plus de contenu sur les excellentes possibilités de pêche.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les mesures de distanciation sociale en lien avec la COVID-19, consultez le site Web du gouvernement du Manitoba consacré à la COVID-19.
*Protégeons l'eau et les ressources du Manitoba. Enrayons les espèces aquatiques envahissantes. Pour savoir comment vous pouvez aider, consultez la page de Développement durable sur les espèces aquatiques envahissantes.
Écrit par : Keevin Erickson
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